Ce matin un élan intérieur me pousse à mettre mes baskets et aller marcher dans la nature. Il faut dire que le ciel est très bleu et que le gel a recouvert l’extérieur ce qui me laisse imaginer que là où j’ai envie d’aller me promener ça doit être beau.
Me voilà partie, très accompagnée par cet élan qui me fait marcher d’un pas dynamique et avec une sensation d’un corps bien droit et dégagé à l’intérieur (quelle drôle de sensation !). Je marche, et je sens que je me laisse toucher dans mon cœur par le chant des oiseaux et par les images que je vois, quelques larmes se forment.
Arrivée devant ce champ qui m’inspire très souvent, je vois l’herbe encore blanche et 5 chevaux paisibles en train de brouter. Je me pose et l’observe. Là je me rends très vite compte que je ne suis pas venue seule ici… mon mental est là et bien présent. Je regarde le paysage et en fait je m’aperçois que je ne regarde pas vraiment car mon mental est pleine balle en train de me raconter des histoires. Je perçois toutes les pensées qui passent et la voix intérieure qui n’arrive pas à toutes les attraper alors elle tourne en boucle … on dirait que ça bug ! J’en prends conscience et alors je me centre et je demande à mon attention de me ramener à l’ici et maintenant. La seule solution qu’elle trouve pour faire cela … le retour aux sensations : le frais sur ma peau et le soleil qui commence à chauffer le visage ; les oiseaux qui chantent et un fond sonore de voitures au loin ; le bleu du ciel et la fumée qui sort des naseaux des chevaux… je commence à m’apaiser, je ferme même les yeux pour ressentir dans mon corps la détente et la joie qui commencent à venir tellement mon cœur trouve ça beau. Les sensations sont ici l’antidote au mental et même un catalyseur pour la joie. Je me sens bien, et je repars … Bon, je reviens sur mes pas car j’ai envie de faire une photo. C’est dingue ce truc de faire des photos, comme si ce qui s’est inscrit dans mon corps n’est pas suffisant ? et si je commençais à faire confiance en la puissance de mes sensations et de mon corps ?
Je prends juste note au passage que dans mes sensations je n’ai pas fait appel à l’odorat, et c’est souvent ainsi. Je prends conscience que chez moi « sentir » passe par le corps et non par le nez.
Allez une belle journée se met en place. Et vous c’est comment ce matin ?
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